Arrêts
de travail suite : la prolongation ? oui, mais sous conditions !
La loi du 13
août 2004 dite de réforme de l'Assurance Maladie a apporté plusieurs
changements concernant les indemnités journalières (IJ). Après les
trois heures de sortie consécutives prescrites, une autre de ces
modifications concerne les prolongations d'arrêt de travail.
Désormais, lorsque
l'état de santé nécessite une prolongation de l'arrêt de travail,
le versement des indemnités journalières n'est maintenu qu'à la
condition que la prolongation de l'arrêt de travail soit établie
:
- par le médecin
prescripteur de l'arrêt initial,
- ou par un
spécialiste consulté à la demande du médecin traitant,
- ou par le
remplaçant du médecin prescripteur de l'arrêt initial ou par celui
du médecin traitant,
- ou lorsque
la prolongation est prescrite à l'occasion d'une hospitalisation
(le bulletin de situation d'hospitalisation suffit dans ce cas).
En dehors de
ces cas, l'assuré devra justifier de l'impossibilité pour l'un ou
l'autre de ces médecins de prescrire cette prolongation. Il devra
même en apporter la preuve par tous moyens à l'organisme d'Assurance
Maladie.
Dans tous les
cas, l'assuré ou le médecin prescripteur, sous la responsabilité
de l'assuré, indique, sur l'arrêt de travail, le motif pour lequel
l'auteur de la prolongation n'est pas le médecin traitant ou le
médecin prescripteur de l'arrêt initial.
En cas de non
respect de ces règles, non seulement les IJ ne sont pas versées,
mais l'assuré peut avoir à subir une pénalité financière, prévue
elle aussi par la réforme de l'Assurance Maladie.
Rappelons
que le versement des indemnités journalières est conditionné par
l'obligation, pour l'assuré, de se soumettre aux contrôles organisés
par les services du contrôle médical des différents organismes.
Les
articles du code de la Sécurité Sociale régissant les prolongations
d'arrêts de travail :
Art.
L. 162-4-4.
En cas de prolongation
d'un arrêt de travail, l'indemnisation n'est maintenue que si la
prolongation de l'arrêt est prescrite par le médecin prescripteur
de l'arrêt initial ou par le médecin traitant, sauf impossibilité
dûment justifiée par l'assuré et à l'exception des cas définis par
décret.
Article
R162-1-9-1
En application
de l'article L. 162-4-4, la prolongation d'un arrêt de travail,
qui n'est pas prescrite par le médecin prescripteur de l'arrêt initial
ou par le médecin traitant donne lieu à indemnisation dans les cas
suivants :
- Lorsque
la prolongation d'arrêt de travail est prescrite par un médecin
spécialiste consulté à la demande du médecin traitant ;
- Lorsque
la prolongation d'arrêt de travail est prescrite par le médecin
remplaçant le médecin prescripteur de l'arrêt initial ou le médecin
remplaçant le médecin traitant ;
- Lorsque la
prolongation d'arrêt de travail est prescrite à l'occasion d'une
hospitalisation. En dehors des cas mentionnés ci-dessus, lorsque
la prolongation d'un arrêt de travail n'a pas été prescrite par
le médecin prescripteur de l'arrêt initial ou le médecin traitant,
l'assuré doit justifier de l'impossibilité pour l'un ou l'autre
de ces médecins de prescrire cette prolongation. Il en apporte
la preuve par tous moyens à la demande de l'organisme d'assurance
maladie.
Dans tous les
cas, l'assuré ou le professionnel de santé sous la responsabilité
de l'assuré indique sur l'avis d'arrêt de travail le motif pour
lequel le médecin prescripteur de la prolongation n'est pas le médecin
prescripteur de l'arrêt initial ou le médecin traitant
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