Les
médicaments d'exception
La maîtrise
médicalisée des dépenses de santé est un axe majeur de l'intervention
des organismes d'Assurance Maladie. Dans cette dynamique, le décret
n° 94-1031 du 2 décembre 1994 (Journal Officiel du 14 décembre 1994)
relatif aux spécialités remboursables, modifie le code de la Sécurité
Sociale.
Il précise la
notion que seules certaines indications thérapeutiques d'un médicament
peuvent être retenues dans le cadre de la procédure d'inscription
sur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux.
Il crée une
nouvelle catégorie de médicaments remboursables, à statut particulier,
dits "médicaments d'exception".
Pour
ceux-ci, il est prévu que soit annexée à l'arrêté d'inscription,
une "fiche d'information thérapeutique", la
FIT rappelant :
- les indications
thérapeutiques pour lesquelles le remboursement est admis,
- les conditions
d'utilisation du produit fixé par l'autorisation de mise sur le
marché (AMM), concernant notamment la posologie et la durée du
traitement,
- les restrictions
éventuelles apportées par l'AMM "à la prescription et à la délivrance",
- il est à
noter que des médicaments d'exception relèvent de la législation
des médicaments à prescription restreinte.
L'arrêté
prévoit l'existence d'une ordonnance de type particulier :
"l'ordonnance de médicaments d'exception".
Cette ordonnance
conforme au modèle fixé par arrêté ministériel comporte 4 volets
:
- 1er volet
: conservé par l'assuré
- 2ème et 3ème
volets : joints à la feuille de soins et destinés à l'Assurance
Maladie (Caisse primaire et Service médical)
- 4ème volet
: conservé par le pharmacien
La rédaction
de l'ordonnance et la dispensation du médicament doivent respecter
toutes les mentions prévues aux articles du code de la Santé Publique
en vigueur.
La
prescription des médicaments sur l'ordonnance de médicaments d'exception
est l'une des conditions obligatoires au remboursement
de ces produits.
- La rédaction
de l'ordonnance atteste de la conformité de la prescription aux
indications thérapeutiques, à la posologie et à la durée du traitement
figurant sur la fiche d'information thérapeutique (Article R 163-2
du Code de la Sécurité Sociale).
- Cette attestation
rend la prescription opposable par les organismes d'Assurance
Maladie.
- Par ailleurs,
l'article 3 du décret notifie qu'en vertu de l'information prévue
du contrôle médical, celui-ci peut "à tout moment" s'assurer si
le médicament est prescrit selon les indications de la FIT.
Si le traitement
est en rapport avec une affection de longue durée (ALD) au sens
de l'article L 324-1 du code de la Sécurité Sociale, le prescripteur
le précise sur l'ordonnance de médicaments d'exception qui tient
lieu d'ordonnance bizone obligatoire dans le cas d'une affection
exonérante.
Le pharmacien
doit joindre à cette ordonnance un volet de facturation identique
au modèle utilisé pour les prescriptions habituelles.
La première
application du nouveau régime décrit ci-dessus s'est concrétisée
par l'arrêté du 11 janvier 1995 (Journal Officiel du 17 janvier
1995) au sujet du SUMATRIPTAN.
Actuellement,
cette législation concerne les spécialités médicamenteuses ci-après
:
ANDRACTIM |
FORSTEO |
NUTROPINAQ |
ANZEMET |
GENOTONORM |
PROTOPIC |
ARANESP |
HUMIRA |
REBIF |
AVONEX |
IMIJECT |
REGRANEX |
BETAFERON |
KINERET |
SAIZEN |
CAVERJECT |
KYTRIL |
UMATROPE |
COPAXONE |
MAXOMAT |
VISUDYNE |
EDEX |
MODIADAL |
ZOMACTON |
EMEND |
NAVOBAN |
ZOPHREN |
ENBREL |
NEORECORMON |
|
EPREX |
NORDITROPINE |
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Consultez
l'arrêté du 8 décembre 1994 du code de la Sécurité Sociale (JO n°
289 du 14 décembre 1994 page 17697)
Consultez
l'arrêté du 11 janvier 1995
Consultez
l'article R 163-2 du code de la Sécurité Sociale
Consultez
le décret 94-1031
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