La santé des Français

Le CETAF, CEntre Technique d’Appui et de Formation des Centres d’Examens de Santé (CES),  sous le contrôle de la CNAMTS, propose un tableau de bord de la santé des assurés sociaux du régime général intitulé « géographie de la santé 2006-2007 ». Ce travail a l’ambition d’enrichir les connaissances épidémiologiques et de fournir un descriptif régional aux décideurs et aux professionnels de santé.

Les données sont issues du travail réalisé par l’ensemble des CES de la France métropolitaine, soit 113 CES. C’est ainsi 1 122 089 examens périodiques de santé qui ont servi à réaliser cette étude.
Ce 8ème document concerne les consultants de plus de 16 ans et plus reçus dans les CES en 2006 et 2007. Y sont abordés les thèmes de consommation de produits psycho actifs, recours aux soins, santé cardio-vasculaire et qualité de vie.  Les résultats sont déclinés en fonction de l’age, du sexe, de la précarité, de la catégorie socioprofessionnelle et de la région de résidence.

Focus sur les données des régions Auvergne Limousin

• consultations médicales : l’Auvergne et le Limousin affichent une forte prévalence de non recours au médecin ;

• consommations de psychotropes : l’Auvergne et le Limousin figurent parmi les régions avec les plus fortes consommations de psychotropes (nombre de boites de psychotropes remboursées par région et par bénéficiaire en 2005) ;

• cholestérol : la proportion de consultants de sexe féminin dyslipidémiques traités est significative en Auvergne ;

• sédentarité : la proportion de sédentaires apparaît plus élevée avant 65 ans en Auvergne et Limousin ;

• consommation d’alcool : les régions Auvergne et Limousin présentent le plus de débits de boissons licence 4 par habitant. (source DGDDI).

Le document « géographie de la santé 2006-2007 » sera disponible sur le site du CETAF à la rentrée en septembre. En attendant, pour en savoir plus ou  commander un exemplaire papier du document, vous pouvez prendre contact avec le CETAF : communication@cetaf.cnamts.fr

Nous vous proposons à la suite de cet article une information plus détaillée sur les CES et l’examen périodique de santé.

Et dans un prochain numéro les résultats par département.

Les centres d'examens de santé : un réseau dédié à la prévention en appui de la politique de gestion du risque.

Les CES du régime général de l’Assurance maladie développent des actions de prévention pour le compte de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés CNAMTS, en complément des axes de prévention développés par les professionnels de santé et notamment les médecins traitants.
L’examen périodique de santé qu’ils proposent est ouvert aux assurés sociaux du régime général de la Sécurité sociale et à leurs ayants droits. Il est financé par le Fonds national de prévention d’éducation et d’information sanitaire (FNPEIS) sous tutelle de la CNAMTS.

Créés depuis 1945, les CES et leurs antennes (113 structures réparties sur le territoire) réalisent chaque années 600 000 examens périodiques de santé chaque année.

Leurs missions consistent à :

• proposer un parcours prévention aux populations les plus éloignées du système de soins et/ou fragilisées ;

• réaliser ainsi un ciblage en amont pour inviter les publics qui en ont le plus besoin, notamment les personnes qui ne bénéficient pas d’un suivi médical de prévention ou en marge du système de santé. Parmi celles-ci figurent les personnes inactives de plus de 16 ans, les personnes en situation de précarité, les préretraités et retraités ainsi que les personnes exposées à des risques menaçant leur santé ;

• accompagner  la  mise en place pour leur faciliter l’entrée dans le parcours de soins ;

• apporter au médecin traitant des informations lui permettant d’agir en prévention avec son patient au vu du dossier des résultats qui lui est adressé ;

• développer des actions en éducation pour la santé (tabagisme, alimentation, etc.) et expérimenter l’éducation thérapeutique (diabète type 2).

Les CES contribuent également :

• au dépistage des cancers, qu’il s’agisse du cancer du sein, du colon ou du rectum, de la peau et du col utérin ;

• aux campagnes d’éducation pour la santé développées par l’Assurance maladie ;

• à l’observation et à la surveillance épidémiologique.

Leur efficacité s’appuie sur le parcours de soins et la promotion du dispositif du médecin traitant pour la prise en charge du diagnostic et des résultats associés. En effet, après la mise à jour des besoins de suivi et/ou de soins, il s’agit de remettre à jour l’état de santé du bénéficiaire.
Ainsi, les résultats sont systématiquement adressés au médecin traitant de l’assuré concerné avec son consentement. 

Une démarche qualité est entreprise et doit aboutir à la certification de l’ensemble des CES.

L’examen périodique de santé : une approche « prévention » assortie d’une action éducative pour la santé nécessitant l’appui des professionnels de santé pour le suivi et les soins de suite                                                                                                                                                         
Son contenu est défini par un référentiel national commun. Il précise les procédures de recueil et de mesure à appliquer dans les CES, les recommandations sur le choix des examens para cliniques et biologiques à réaliser en fonction du sexe et de l’age des personnes à examiner, ainsi que des antécédents ou risques particuliers.

Ainsi, l’examen de santé est modulé selon les caractéristiques de la personne accueillie :

• un questionnaire général sur la situation socioprofessionnelle, le mode de vie et l’état de santé ;

• une exploration sensorielle : vision, audition ;

• un examen bucco-dentaire ;

• la mesure de la pression artérielle, du poids de la taille, du tour de taille et tour de hanches ;

• un électrocardiogramme ;

• un examen spirométrique ;

• un frottis du col utérin pour le dépistage des cancers gynécologiques ;

• un test hémocult pour le dépistage du cancer colorectal chez les 50-75 ans ;

• une vérification du statut vaccinal ;

• une analyse de sang et d’urine pour détecter d’éventuels troubles métaboliques, cardio-vasculaires, hépatiques, rénaux…

L’équipe médicale explore d’abord l’état de santé du bénéficiaire. Puis le médecin réalise un entretien personnalisé avec le consultant où il aborde son mode de vie, ses antécédents personnels et familiaux, la participation aux programmes de dépistage, le suivi des vaccinations, etc. Il pratique un examen clinique complet, aboutissant à un entretien et une synthèse médicale. Temps fort pour une action éducative, cet échange permet au médecin d’établir avec le consultant « un plan de santé personnalisé ».

A la suite de l’examen périodique de santé, le CES passe le relais au médecin traitant afin qu’il organise le parcours de soins coordonnés en cas d’anomalie détectée (hypertension, hyperglycémie, hypercholestérolémie, obésité), ou d’une pathologie non prise en charge.

Le dossier des résultats du patient comporte alors un imprimé de « Suite d’Examen de Santé » destiné à informer le CES par retour sur les suites données par le médecin traitant.
Ce retour d’information est essentiel pour l’évaluation de l’action menée par les CES.