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Atlas de la mortalité par cancer en France métropolitaine
En janvier 2009 l’institut national du cancer et l’Inserm ont publié un atlas de la mortalité par cancer en France - évolution de 1970 à 2004. Cet état des lieux sur plus de 30 ans révèle que, si le risque de décès par cancer diminue globalement en France, il existe toujours de fortes disparités sociales et régionales.
En effet, pour la première fois en 2004, le cancer est devenu, la première cause de décès en France. Si le risque de décéder d’un cancer diminue depuis une dizaine d’années, témoignant des progrès réalisés en matière de prévention, de diagnostic précoce, de traitements et de prise en charge, la France est en revanche caractérisée par d’importantes inégalités sociales et spatiales de mortalité.
L’étude révèle notamment qu’après une phase d’augmentation de 1970 à la fin des années 80, le risque de décéder d’un cancer diminue globalement pour les hommes comme pour les femmes depuis le début des années 90. Le risque de décès continue toutefois d’augmenter pour certains cancers tels que les cancers de la peau, les cancers du foie, les mésothéliomes pour les deux sexes, les cancers broncho-pulmonaires pour les femmes. Une augmentation à mettre en relation avec l’évolution de l’incidence de ces cancers.
Disparités géographiques…
Il apparaît que le cancer tue davantage dans le Nord de la France que dans le Sud. Comportements alimentaires, suivi médical, politique de prévention locale expliquent en partie ces différences. Ainsi, les populations du Sud de la France sont moins concernées par les cancers des voies digestives du fait d’une alimentation comportant plus de fruits et de légumes. Les cancers du poumon apparaissent plus fréquemment dans le Nord-Est, du fait notamment de l’activité industrielle, et les cancers des voies digestives dans le Nord-Ouest. Les cancers féminins, du sein notamment, sont plus fréquents en Ile-de-France. Incidence pouvant être reliée au surpoids et aux grossesses moins nombreuses et plus tardives.
Concernant les disparités selon le sexe, les hommes sont plus exposés que les femmes, avec notamment des décès plus précoces, du fait de comportements à risques : tabac, alcool, alimentation, environnement de travail et une attitude plus réfractaire vis-à-vis du recours aux soins.
…et démographiques
On note pour la diagonale allant de la Champagne-Ardenne à l’Auvergne que les risques de décès et le vieillissement de la population ont contribué à faire augmenter le nombre de décès alors que les dynamiques démographiques ont eu tendance à le faire diminuer.

Pour en savoir plus, consultez l’atlas de la mortalité par cancer en France métropolitaine
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