La
T2A kézaco ?
L'offre de soins
hospitalière se répartit en deux grandes catégories d'établissements
avec des modes de financement différents :
- le secteur
public : par une dotation globale annuelle, versée mensuellement
par douzième par une caisse pivot,
- le secteur
privé : par facturations individuelles réglées par les organismes
de prise en charge.
La finalité
de la Tarification à l'activité (TAA ou T2A) tend à harmoniser
les 2 systèmes par le biais du Groupe Homogène de Séjour (GHS) qui
permet une facturation similaire, donc un coût identique dans les
deux secteurs.
Ce nouveau système
vise à permettre une concurrence mais surtout une complémentarité
sur des bassins de soins déficitaires en structures.
Les
bases de la tarification
La tarification
est le produit du prix unitaire du GHS et du coefficient Médecine
- Chirurgie - Obstétrique (MCO).
Le
groupe homogène de séjour (GHS)
Le GHS est obtenu
à partir du Programme de Médicalisation des Systèmes d'Information
(PMSI) où les séjours sont classés en Groupes Homogènes de Malades
(GHM) à l'aide d'une arborescence sur la base de différents diagnostics
et actes pratiqués sur le patient.
Le GHS donne un statut tarifaire au GHM en définissant la pathologie
pour laquelle est fixée une tarification.
Le forfait
GHS recouvre :
- les frais
d'hébergement, d'accueil,
- les forfaits
d'environnement,
- les frais
de séances et de soins,
- le forfait
pharmaceutique.
Les honoraires
des médecins, des auxiliaires médicaux, les consommations intermédiaires
et médicaments coûteux sont facturés en sus.
Le prix du GHS
est enregistré dans un fichier de référence national ; ce qui entraîne
une harmonisation des prix, quelle que soit l'implantation géographique
et à terme le secteur d'activité : public ou privé.
Le prix du GHS
est calculé pour une durée moyenne de séjour, avec une borne basse
(seuil bas), une borne haute (seuil haut) et un tarif forfaitaire.
En cas de dépassement de seuil pour la durée de séjour (seuil haut),
il y a lieu de verser un complément sous forme de prix de journée
multiplié par le nombre de jours de dépassement.
En cas de séjour inférieur à un "seuil bas", un coefficient réducteur
s'applique.
Le
coefficient MCO
Il s'agit d'un
coefficient correcteur, variable par établissement qui prend en
compte les spécificités liées à chaque établissement (équipement
technique, situation géographique).
Coefficient d'harmonisation, il disparaîtra dans les cinq ans, hormis
pour Paris, Lyon et Marseille (pour des raisons d'implantation géographique
et de coût immobilier).
Les
principes de saisie du bordereau de facturation
Le bordereau
615 est remplacé par le bordereau S 3404. Il est divisé horizontalement
en trois parties :
1.
la partie haute scindée en deux zones :
- le pavé
d'identification et de références concernant l'établissement,
l'assuré, le risque, etc.,
- la facturation
des frais de séjour et de soins,
2. la partie
médiane :
- facturation
des produits LPP (Liste des Produits et Prestations) et médicaments
coûteux,
3. la partie
basse comprenant deux zones :
- le relevé
des honoraires médicaux, paramédicaux et des actes de laboratoire,
- les mentions
relatives aux transferts inter-établissements, le montant de la
facture et les signatures.
Un séjour donne
lieu à une seule facture émise par l'établissement englobant l'ensemble
des frais compris dans la période d'hospitalisation du malade. Ce
séjour est décompté à la date de sortie du patient.
Pour des raisons
de confidentialité, les organismes complémentaires ne sont pas destinataires
du bordereau S 3404 mais d'une facturation ne faisant pas apparaître
le numéro du GHS, le libellé et le coefficient MCO.
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