Le cancer de l'intestin : un cancer grave et fréquent
Lutter efficacement contre le cancer de l’intestin passe par la mise en place d’un dépistage organisé. Ce dispositif impulsé par le Ministère de la santé dans le cadre du programme national de dépistage organisé est dès à présent proposé dans le Cantal et la Haute-Loire.
L’Allier et le Puy-de-Dôme faisaient partie des 22 départements pilotes pour lesquels le dispositif a été mis en place en 2002.
Tous les auvergnats, de 50 à 74 ans, vont donc pouvoir se faire dépister, geste de prévention fondamental au regard des données épidémiologiques.
En effet, il est important de rappeler que le cancer de l’intestin occupe en France le deuxième rang en terme de mortalité par cancer, avec près de 16 000 décès par an soit 44 morts par jour. Le cancer de l’intestin est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon et le deuxième chez la femme, après le sein.
Le dépistage organisé s’adresse à tous les hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans, ces derniers seront invités à effectuer un test de détection de sang occulte dans les selles tous les deux ans.
D’un point de vue pratique, les personnes seront invitées par l’ARDOC (structure de gestion des dépistages organisés) à se rendre chez leur médecin traitant qui leur remettra le test Hemocult® et leur prodiguera les conseils d’utilisation.
Une fois réalisé, le test sera envoyé au laboratoire Bouvier à Roanne afin d’être lu. En cas de résultat positif, une coloscopie sera réalisée par un gastro-entérologue.
Une très forte mobilisation des médecins généralistes, pivots du dispositif, a été notée dans les deux départements. Ceci est de très bon augure à la veille du démarrage du dispositif.
Le 17 janvier, une conférence de presse au sein de la CPAM du Cantal a marqué le lancement de cette action de prévention tant attendue dans ce département où plus de 47 000 personnes sont concernées.