|
|
La
C2 chez les spécialistes !
La convention
nationale signée le 12 janvier 2005 a prévu la valorisation du rôle
de médecin correspondant par la rémunération de l'avis ponctuel
de consultant cotée C2.
La
règle :
Tout spécialiste
peut chiffrer une C2, sur demande explicite du médecin traitant,
s'il n'a pas reçu le patient dans les 6 mois qui précèdent le
rendez-vous, et s'il ne prévoit pas de le recevoir dans les 6
mois qui suivent.
Il s'engage,
alors à adresser au médecin traitant ses propositions thérapeutiques,
et à lui laisser la charge d'en surveiller l'application.
En
pratique :
- "Tout
spécialiste"
Le
C2 est accessible à tous les spécialistes quelle que soit leur
filière de formation : anciens internes de CHU ou titulaires d'un
certificat d'études spécialisées.
- "Demande
explicite"
Le C2 est applicable uniquement lorsque le patient est reçu sur
" demande explicite " de son médecin traitant.
Il est souhaitable que le médecin traitant expose par écrit sa
demande d'avis au médecin consultant, l'objectif étant de valoriser
la coordination entre le médecin traitant et le consultant.
Toutefois cette demande écrite n'est pas obligatoire et un contact
téléphonique est possible.
Quoi qu'il en soit, dans la lettre du consultant au médecin traitant,
la notion d'adressage doit apparaître clairement.
- Adressage
par le médecin traitant
Le C2 est applicable au cabinet ou en établissement dès lors que
la demande émane du médecin traitant (au sens de la convention
médicale nationale).
Le médecin correspondant qui donne un avis ponctuel de consultant
peut également coter un C2 quand le malade est adressé par le
remplaçant du médecin traitant ou son associé. En effet, la convention
nationale prévoit dans son article 1.1.3 des dispositions particulières
en cas d'indisponibilité du médecin traitant.
Pour un patient en déplacement, est considéré comme médecin
traitant celui qui adresse le patient. Le spécialiste consultant
doit alors adresser une copie de la lettre au médecin traitant
déclaré.
Il en est de même pour un patient vu en urgence.
Pour
les patients âgés de moins de 16 ans, est considéré médecin
traitant le praticien qui adresse le patient.
En dehors de ces cas précités, le C2 n'est pas applicable quand
le patient est adressé par un médecin autre que le médecin traitant.
Le C2 n'est pas non plus applicable pour le patient âgé de 16
ans ou plus qui n'a pas désigné de médecin traitant.
- Dispenser
un avis ponctuel, c'est-à-dire ne pas avoir reçu le patient dans
les 6 mois précédant la consultation et ne pas avoir à recevoir
à nouveau le malade dans les 6 mois suivants.
Le
médecin consultant ne doit pas avoir reçu le patient dans les
6 mois précédant la consultation pour la même demande. Il ne peut
pas non plus coter C2 s'il donne un rendez-vous au patient pour
une consultation dans les 6 mois qui suivent.
Toutefois, si, de façon imprévisible, à l'occasion d'un événement
intercurrent, un malade est amené à revoir le médecin consultant
moins de 6 mois après un C2, celui-ci peut coter une CS mais non
une C2.
Une exception est prévue dans le texte conventionnel pour un deuxième
avis ponctuel de consultant par un spécialiste de la même spécialité
et pour la même pathologie, mais le médecin traitant doit en informer
au préalable le contrôle médical de la caisse.
La cotation C2 ne permet donc pas de revoir le patient en consultation
rapprochée dans un délai de moins de 6 mois, à l'exception des
psychiatres et des neuropsychiatres qui bénéficient de dispositions
particulières exposées plus loin.
- Adresser
au médecin traitant ses propositions thérapeutiques et lui laisser
la charge d'en surveiller l'application.
Le médecin correspondant donnant un avis ponctuel de consultant
ne donne pas de soins continus mais laisse au médecin traitant
la charge de surveiller l'application de ses prescriptions.
Il peut cependant faire une première ordonnance de mise en route
du traitement ou de demande d'examens complémentaires.
Il adresse par écrit au médecin traitant ses conclusions ainsi
que ses propositions thérapeutiques et de suivi.
Dispositions
particulières :
- Certains
actes peuvent être associés au C2
Les honoraires des avis ponctuels de consultant ne se cumulent
pas avec ceux d'autres actes effectués dans le même temps sauf
exceptions prévues à l'article III-3 des dispositions diverses
de la CCAM.
Cependant le médecin spécialiste peut faire les actes techniques
nécessaires à l'élaboration de son avis de consultant (par exemple
une épreuve d'effort, une endoscopie, etc.). Les résultats de
ces actes techniques devront obligatoirement éclairer la conclusion
de l'avis du consultant qui y fera référence dans son avis transmis
au médecin traitant.
- En revanche,
le C2 n'est pas applicable dans le cadre d'une prise en charge
protocolisée ou d'une séquence de soins.
1) Lorsqu'un rythme de consultations spécialisées est prévu dans
une prise en charge protocolisée (soins itératifs) et que le patient
vient consulter dans le cadre de ce protocole, une C2 ne peut
être cotée.
2) Une C2 ne peut pas non plus être cotée en cas de séquence de
soins nécessitant l'intervention successive de plusieurs intervenants
sans passage par le médecin traitant (par exemple, médecin traitant,
chirurgien, anesthésiste, cardiologue). Dans cette séquence, le
médecin anesthésiste réanimateur ne peut noter une C2 que dans
les conditions citées ci-dessous et le cardiologue ne peut coter
une C2.
- C2 des
chirurgiens
La convention indique que, " s'agissant des chirurgiens bénéficiant
de la cotation C2 définie à l'article 18 de la NGAP, les parties
conviennent que leur intervention en troisième recours se cote
dans les conditions actuelles, sous réserve d'un retour d'information
au médecin traitant ".
Ceci signifie que la cotation C2 peut aussi être utilisée par
le chirurgien lorsque le patient lui est adressé, non pas directement
par le médecin traitant, mais par le spécialiste correspondant
de ce médecin traitant.
La cotation C2 peut être utilisée quand c'est le même chirurgien
qui pratique l'intervention sous condition d'un compte rendu écrit
de cette consultation, adressé au médecin traitant, et le cas
échéant également au spécialiste correspondant.
La cotation C2 de l'examen de consultant s'applique aussi lorsque
l'intervention chirurgicale est pratiquée en urgence et entraîne
l'hospitalisation du malade.
- C2 des
anesthésistes
L'avenant
conventionnel n°6, repris par la décision de l'UNCAM du 6
décembre 2005 parue au Journal officiel du 5 avril 2006 précise
que, dans le cadre du parcours de soins coordonné, la consultation
pré anesthésique peut donner lieu à une cotation C2 pour un patient
dont l'état clinique est évalué au niveau 3 ou supérieur à 3 de
la classification de l'American Society of Anesthesiologists (classification
ASA).
Cette consultation donne lieu à un compte rendu écrit destiné
au médecin anesthésiste qui pratiquera l'anesthésie opératoire,
à l'opérateur ainsi qu'au médecin traitant. Ce compte-rendu figurera
dans le dossier d'anesthésie du patient qui doit comprendre également
les éléments médicaux ayant conduit à l'évaluation du score ASA
du patient.
- C 2,5
des psychiatres et neuropsychiatres
A
titre dérogatoire, en cas de séquence de soins nécessaire pour
établir l'avis ponctuel, le psychiatre ou le neuropsychiatre a
la possibilité de revoir le patient une ou deux fois dans les
semaines suivantes.
La première consultation sera cotée C 2,5 et les suivantes, dans
la limite de deux consultations, seront cotées CNPSY
- Les spécialistes
qui ne réalisent pas d'actes techniques
appartenant à des spécialités dites cliniques ne sont pas autorisés
à coter une CS en sus du C2 s'ils sont amenés à revoir le patient
après examens complémentaires demandés afin de pouvoir exprimer
leur avis circonstancié de correspondant.

|