Madame Marie-Françoise
Léonce, présidente de l'association Diabet 63, lors de la journée
d'information organisée par Diabet 63 du 4 novembre, a accepté de
rencontrer un membre de l'équipe de PSA afin de nous parler des
actions de l'association.
Madame Léonce
est connue de beaucoup de professionnels de santé. Elle a été
surveillante du service d'endocrinologie depuis 1972 puis surveillante
avec les professeurs Suzanne Moinade puis Philippe Thiéblot.
Trésorière en
1984 de l'association régionale qui venait d'être créée "
Auvergne diabète ", elle assure depuis 1998 la fonction de présidente
de l'assiociation devenue " Diabet 63 " en 1995 avec un rayonnement
départemental.
PSA
> Un salon du diabète s'est tenu à Clermont-Ferrand le 4 novembre
dernier à l'initiative de Diabet 63. Pourriez-vous nous parler de
cette journée ?
MFL
> Cette journée a été enrichissante et je dirai même un succès.
Beaucoup de participants et de visiteurs, diabétiques ou non, sont
venus assister aux conférences qui se sont déroulées sur toute la
journée. Ce salon a permis de les informer, de les aider à mieux
comprendre leur maladie ou celle d'un malade diabétique proche,
de les informer sur les évolutions techniques ou matérielles disponibles.
PSA
>
Pouvez-vous nous raconter cette journée ?
MFL
> Elle a été organisée dans le cadre de la journée mondiale du diabète.
Il s'agissait de conférences-débats qui se sont succédées. Le professeur
Philippe Thiéblot, (chef de service endocrinologie diabétologie),
ainsi que le professeur Igor Tauveron (Service d'endocrinologie
et maladies métaboliques) du CHU de Clermont-Ferrand ont ouvert
la journée.
Le professeur Philippe Thiéblot a présenté les actions de prévention
du diabète et les règles hygiéno-diététiques permettant de retarder
son apparition.
Le docteur Françoise Desbiez a expliqué les avantages et contraintes
du traitement par pompe à insuline encore peu utilisée car nécessitant
une grande implication du malade et un suivi lourd pour les professionnels
de santé (médecins et infirmiers).
Le professeur Christian Remessy (INRA) a présenté l'importance de
l'alimentation sur le diabète en explicitant les bons choix à faire
à moindre coût en collaboration avec monsieur Thibaud Layat (diététicien).
Le thème de la santé face à la précarité, qui touche 60 000 personnes
dans le département du Puy-de-Dôme, a été développé par le docteur
Paul Suss (président de l'association Solidarité santé 63) et le
professeur Thierry Faict (médecine légale et sociale au CHU). Diabet
63 a réalisé à la suite de cette présentation des dépistages du
diabète sur les personnes volontaires vivant en foyer SONACOTRA
dans l'agglomération clermontoise. 25 % des tests glycémiques ont
été positifs et nécessiteront une glycémie de contrôle. Carole Avril,
responsable du service juridique de l'Association Française diabétique
a explicité les situations de discrimination et les difficultés
juridiques auxquelles sont confrontés les diabétiques lors de l'obtention
d'un prêt ou la contraction d'une assurance.
Enfin, le docteur Frédéric Somda (CHU) et monsieur Stéphane Penando
(éducateur médico-sportif) ont fait le point sur le thème de l'activité
physique et du diabète.
PSA
> Diabet 63 est d'ailleurs actif sur l'activité physique du diabètique
?
MFL
> En effet, nous avons récemment ouvert, pour tous les diabétiques
du Puy-de-Dôme, adhérents ou non à l'association, un atelier d'activité
physique gratuit qui est encadré par un médecin, une infirmière
et un éducateur médico-sportif (à l'ASM, stade La Gauthière - Clermont-Ferrand).
Nous avons également un autre atelier gratuit portant sur les soins
de podologie.
Ces ateliers sont entièrement pris en charge par le budget prévention
de la CPAM du Puy-de-Dôme.
PSA
> Pouvez-vous nous parler de l'action qui a été proposée aux
infirmiers le 16 novembre dernier ?
MFL
> Il s'agissait d'une information, - première d'une série - sur
le thème des urgences des lésions des pieds des diabétiques, animée
par le docteur Françoise Desbiez (endocrinologie - CHU). Il est
essentiel d'informer les infirmiers sur les caractéristiques des
pieds des diabétiques et notamment sur les atteintes neurologiques
car ces troubles de la sensibilité ne permettent pas aux diabétiques
d'être alertés sur des plaies du pied par la douleur. Un diabétique
peut en effet se blesser et ne pas le sentir. Si la plaie n'est
pas, ou tardivement soignée, il risque l'amputation. Il faut sensibiliser
les infirmiers à rechercher ces troubles de la sensibilité et la
bonne connaissance des stades d'évolution des plaies est également
essentielle pour faire le juste soin.
PSA
> Quelle est la prochaine date de ces rencontres - information
?
MFL
> le 7 décembre 2006, le docteur Françoise Desbiez informera
sur "le confort et de la protection du pied des diabétiques" à 19h,
au 21, rue Jean Richepin, salle n° 5.
PSA
> L'association Diabet 63 met-elle en place d'autres actions
de prévention ?
MFL
>Oui, des conférences d'information, animées par des professionnels
de santé sur une quinzaine de communes du département, suivies d'un
dépistage gratuit sur le diabète ont lieu grâce à la collaboration
depuis 2003 de l'association avec la Caisse primaire d'Assurance
Maladie du Puy-de-Dôme et son service prévention. En réponse à un
appel à projet, la CPAM soutient financièrement ces actions et nous
apporte une aide logistique en termes de communication (création
de plaquettes et d'affiches). Pour information : la prochaine rencontre
est prévue à Pontgibaud le 2 décembre 2006 de 9 H 30 à 12 H 30.
PSA
> Merci d'avoir répondu à nos questions et peut être à bientôt
en fonction des actions de " Diabet 63 ".

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